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Firemagma Chapitre 2, Partie b

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2) L'autre monde
a. Le jugement
b. Les tourments de l'enfer:


         Plus il tombait, plus la douleur était intense. Les flammes qui l'entouraient paraissaient le consumer de l'intérieur, et la douleur qui en ressortait était indescriptible. Julien tenta à plusieurs reprises de se rattraper à la paroi autour de lui, mais la roche était brûlante, et sa chute beaucoup trop rapide, ses doigts semblaient se briser au moindre contact.
Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi, de souffrance, de cris et de chute, quand soudain, le corps fumant et brûlant du jeune homme finit par être expulsé des flammes, sortant d'un trou de ce qui semblait être un plafond. Il tombait à présent dans le vide. Il découvrit tout un monde en laissant tourner son regard, un lieu fait de roche, de lave, un monde peuplé d'hurlements, de souffrance et de désespoir. Julien arrêta rapidement de regarder autour de lui. Il tombait toujours. Rien autour de lui pour se rattraper. Une chute de plusieurs centaines de mètre, distance qui diminuait de seconde en seconde, et à une vitesse incroyable. Rien ne se présentait autour de lui pour le sauver, cette chute ne se terminerait qu'une fois son corps se briserait sur ce sol aride et brûlant.
Julien ferma les yeux quelques secondes avant l'impact, serrant les poings et les dents, avant de finalement s'y écraser avec une violence incroyable. Tombant presque aussi violemment qu'un petit météore, il souleva une montagne de poussière à son atterrissage. Quelques secondes s'écoulèrent avant que tout ne redevienne plus ou moins visible, laissant apparaître le dernier venu aux enfers, au sol, les bras en croix. Doucement il ouvrit les yeux, et se releva.

« Je... Je n'ai rien... Je ne suis pas mort ? » S'interrogea le jeune homme largement surpris.

Alors qu'il se relevait entièrement, il constata qu'il n'avait aucune blessure, même pas une brûlure provoquée par les flammes qui l'avaient tant fait souffrir quelques minutes plus tôt. Plusieurs ombres s'approchèrent en silence derrière lui, sans qu’il ne s’en rende compte.

« Tu es déjà mort, pauvre humain ! » S'exclama une voix aiguë dans le dos de Julien, comme pour lui répondre tout en se moquant de lui.

Le jeune homme se retourna rapidement pour faire face à la personne qui venait de lui parler. Ou plutôt à la chose. Devant lui se dressait un petit être, d'à peine un mètre de haut, cornu aux yeux blanc, dont la peau était entièrement noire. Le jeune défunt eut un mouvement de recul, il y avait presque une dizaine de ces horreurs qui se trouvaient devant lui, tous pourvus d'une sorte de fourche, d'une longue queue pointue, et surtout, d'un regard des plus malveillants. L'un d'eux, probablement celui qui avait parlé précédemment, s'approcha de quelques pas vers Julien.

« Tu vas nous suivre à présent, petite vermine. Siffla-t-il tout en regardant le jeune humain droit dans les yeux. Ton tourment ne fait que commencer ! »

Julien resta immobile. Il en était encore aux premières paroles du petit diable. Alors comme ça, il était bel et bien mort. Même s’il en avait déjà pris conscience avant, tout ceci vint le percuter une seconde fois, plus aucun doute ne lui était permis. Malgré son état, il sentit son cœur battre si fort que cela résonna dans tout son corps. Ses yeux descendirent à présent vers le petit monstre des enfers, qui tenait maintenant sa fourche à deux mains, comme pour essayer de l'attaquer.

« Tu vas m'écouter bon sang ! Espèce de grand ver de terre !
- L'écouter ? Songea Julien. Et pourquoi ? Je n'ai plus rien à perdre à présent. »

La fourche du petit diable n'était plus qu'à quelques centimètres de lui, quand soudain ce dernier l'empoigna fermement tout en fixant son propriétaire. Ses yeux étaient glacials, vides de tout sentiment. Sans prévenir, il attrapa à son tour la fourche à deux mains, et la tira violemment vers lui, l'arrachant de celles, composées seulement de trois doigts, du petit cornu, et retourna le manche contre le menton de ce dernier, le faisant ainsi basculer en arrière. Aussitôt toutes les autres petites créatures se mirent en cercle autour de Julien qui tenait toujours sa nouvelle arme à la main.

« Attaquez-le ! » Hurla le diable qui était à terre, et qui semblait être leur chef.

Tous les petits êtres sombres sautèrent immédiatement sur le jeune homme. Ce dernier para une première attaque de fourche en encastrant les dents de cette dernière dans le manche de la sienne et attira le petit monstre jusqu'à lui pour lui offrir un terrible coup de genoux au ventre. A peine cet assaut terminé, un second l'attaqua sur sa droite, qu’il esquiva de justesse, et le frappa à la tête de toutes ses forces avec l'extrémité de son arme.
Quelques mètres plus loin, le chef assista à la scène avec stupéfaction. Julien parvenait à repousser tant bien que mal les différents assauts. Le petit diable se releva, les poings serrés, et tremblant de colère il agrippa rapidement la fourche de l'un de ses congénères au sol.

« Qu'attendez-vous, matez-le ! » Hurla-t-il à nouveau.

Julien continuait de repousser les différentes attaques, mais avec plus de mal. Il para une attaque de fourche dans ses jambes, mais au même moment, un manche s'abattit dans son dos; il se retourna rapidement pour donner un violent coup avec le revers des dents de la fourche à son agresseur. Soudain, une violente douleur lui envahit la jambe gauche. L’une des armes venait de passer en travers de son mollet. Se tenant uniquement sur son membre droit, il retira rapidement l'arme, et remarqua au passage qu'il n'y avait aucune goutte de sang dessus, sans que la douleur ne s'estompe. Alors qu'une énième fourche allait s'abattre sur sa tête, il la bloqua avec les siennes, mais une autre lui fit un croc-en-jambe sur la droite, le faisant s'écrouler au sol. Deux petits diables vinrent planter leurs armes dans les poignets de Julien, et ainsi, ils l'immobilisèrent tout en le désarmant. Le chef du groupe refit son apparition, juste au-dessus du la tête du jeune homme, et lui donna un violent coup de pied au visage, qui lui fit perdre conscience sur le coup.
Le silence était revenu dans cette zone des enfers. Le groupe de petits diables resta immobile autour de Julien, certains se tenaient les parties du corps qui avaient reçu des coups.

« J'ai rarement vu... Une vermine d'humain se débattre autant. Transférez-le là où vous savez. » Ordonna le chef.

Alors qu'ils retirèrent leurs armes des poignets de Julien, aucune goutte de sang n'apparut une fois de plus, et les plaies se refermèrent quasiment immédiatement. La petite troupe emporta le corps inerte du jeune homme en silence.

Plusieurs heures s'écoulèrent avant que Julien ne reprenne connaissance, ouvrant doucement les yeux. La première chose qu'il ressentit fut que ses poignets et chevilles étaient ankylosés. Après avoir totalement ouvert les yeux, il prit rapidement conscience de sa situation.
Ses bras et jambes étaient complètement tendus, laissant son corps former un « x », attachés par d'épaisses chaînes. Devant lui se trouvait une immense cascade de lave qui semblait aboutir dans le néant. Sans dire le moindre mot, il bougea doucement la tête pour voir ce qu'il y avait autour de lui. Des dizaines de personnes se trouvaient dans la même situation que lui, mais quasiment tous étaient torse nu, ou avec des vêtements en lambeaux, contrairement à lui qui avait encore son T-shirt. Tous les enchaînés étaient disposés en cercle, sur les extrémités d'un immense espace.

« Qu'est-ce que je fais là...? Pourquoi je me retrouve dans cette position encore ? » Questionna le jeune homme, bien qu'il n'attendait aucune réponse.

Une voix résonna alors à côté de lui. C'était l'homme enchaîné à sa droite.

« Tu... Tu le sauras bien assez tôt... Serre juste les dents... » Déclara-t-il d'une voix plus que faible.

Julien le fixait de coté, alors que l'homme regardait dans le vide devant lui. Sa voix, son corps, tout était faible chez lui, la totalité de ses vêtements étaient en lambeaux. Julien commença sérieusement à se demander ce qui allait lui arriver, et s'inquiétait de seconde en seconde. Soudain, après quelques minutes, un terrible bruit apparut derrière lui, comme deux énormes pierres qui frottaient l'une contre l'autre, puis une voix grave se fit entendre.

« Bien, aujourd'hui je m'occupe de vous mes petits. »

Un nouvel énorme monstre apparut. Bien qu'il n'avait pas une taille immense, et devait se situer dans le mètre-trente, il devait également peser dans les cent trente kilos. Toute sa peau verdâtre transpirait, dégoulinant sur tous ses bourrelets de graisse. Uniquement vêtu d'un pantalon marron, il tourna ses yeux sadiques sur l'ensemble de ses proies jusqu'à s'arrêter sur Julien, sans que ce dernier ne le sache. Sa bouche entièrement baveuse, et pourvue de deux énormes lèvres formèrent un rictus, laissant s'échapper une importante quantité de bave jusqu'au sol.

« Ah, nous avons un petit nouveau aujourd'hui. Je vais commencer par toi. »

Alors qu'il entendait les bruits de pas du gros monstre s'approcher de lui, Julien se mit à transpirer de peur, ne sachant en aucun cas ce qui l'attendait. Le seul indice qu'il entendait était le bruit d'une sorte de corde qu'on semblait tendre à répétition, puis de quelques chose métallique qui frotta contre le sol. Quand les bruits s'arrêtèrent, non loin de lui, la terreur se fit encore plus présente, l’air claqua, et la douleur frappa aussi sournoisement qu'un voleur dans l'ombre. Une douleur immense lui envahit soudain le dos, comme si on venait de lui déchirer la peau. Relevant la tête, tout en fermant les yeux et serrant les dents, il ne prononça pas le moindre bruit de douleur, l'encaissant sans broncher. L'énorme monstre était armé d'un très long fouet en cuir noir, orné de dizaines de pics en argent aussi tranchant que des lames de rasoirs.

« Comme tu es nouveau, on va y aller en douceur. Trois cents coups devraient suffire. Celui que je viens de te donner n'était que pour faire les présentations bien sûr ! » Ricana-t-il tout en agrippant encore plus fermement son arme de torture.

Rapidement, les coups se mirent à pleuvoir sur le dos de Julien, qui serrait de plus en plus les dents, s'agrippant aux chaînes qui le maintenait prisonnier pour ne pas pousser le moindre cri de douleur. Derrière lui, le monstre prenait un plaisir sadique à distribuer ses coups, tout en les comptants. Par moments il oubliait, donnant un ou deux coups gratuitement, mais frappait toujours de plus en plus fort. Le dos de Julien qui était en lambeaux après chaque coup, se refermait immédiatement, ainsi on pouvait infliger autant de douleur qu'on le souhaitait, le corps ne se dégradait jamais.
Tandis que le décompte du monstre dépassait à présent les deux cents, alors qu'en réalité les trois cents étaient presque atteints, le bourreau graisseux arrêta petit à petit de ricaner. D'habitude il se délectait des hurlements, et de la souffrance de ses victimes, mais là... Il ne ressentait aucun plaisir. En effet, Julien ne faisait pas le moindre son. Il ne voulait pas satisfaire ce monstre, il encaisserait tout sans broncher, c'était l'objectif qu'il s'était fixé. Arrivé au décompte de deux cent cinquante, les coups de fouet cessèrent subitement. Julien soufflait de fatigue, la douleur qu'il ressentait était insoutenable, et pourtant, malgré la perte de couleur de ses iris, il s'agrippait de plus en plus fort à ses chaînes pour supporter.

« Tu vas finir par hurler, petit tas de merde ! Je veux que tu pousses des hurlements de douleur, c'est bien compris ?! Hurla le monstre, scandalisé de ne pas avoir ce qu'il attendait.
- Tu peux... Toujours… Crever... » Répondit faiblement Julien.

Le monstre, prit soudain de fureur, frappa deux fois plus fort que précédemment, enchaînant les coups de fouet sans temps mort, y mettant toutes ses forces, ne comptant même plus ses assauts. Julien avait de plus en plus de mal à résister à la douleur, il serrait ses dents au point qu'elles auraient pu se briser dans la seconde, et quelques larmes finirent par se frayer un chemin entre ses paupières fermés, coulant ainsi le long de ses joues. Le supplice dura plusieurs minutes, qui semblaient être devenues des heures très longues, quand tout s'arrêta de nouveau subitement. On pouvait entendre le gros monstre derrière Julien souffler de tout son être, essayant de reprendre sa respiration. Tout son corps tremblait, il n'avait même plus la force de lever son bras pour donner un dernier et ultime coup, il s'était épuisé dans chacun de ses assauts.

« Vous autres... Vous pouvez le remercier, vous êtes dispensés des coups de fouet... Lança-t-il en regardant les autres prisonniers. Mais toi... Rajouta-t-il en fixant Julien, qui ne pouvait le voir. Je te ferais couiner comme un gros porc qu'on égorge… J'en ai pas terminé avec toi... » Menaça-t-il avec une voix exténuée.

On put entendre les pas du monstre s'éloigner, et à nouveau un bruit de pierre qui s'entrechoque se produisit, avant que le silence total ne revienne.
Julien avait la tête en avant, laissant tomber tout son corps vers le bas, à bout de force. Son T-shirt était en lambeaux, il ne tenait plus qu'à un fil pour qu'il ne s’arrache complètement. Ses cheveux blonds tombaient devant ses yeux, masquant la totalité du haut de son visage. Plusieurs minutes s'écoulèrent, quand soudain le T-shirt noir de Julien finit par se détacher, tombant devant lui pour finir par totalement s'évaporer au contact de la lave qui se trouvait sous lui.
Une aura noire, presque invisible, enveloppa soudainement son corps, qui afficha un très léger sourire alors qu'une petite lueur rouge apparut derrière ses cheveux. Doucement, il laissa s'échapper quelques petits et pratiquement inaudibles ricanements.

« J'y arriverai... Oui même si je dois vendre mon âme et détruire mon corps... J'y arriverai... »
Ecrit-Histoire-Scénario © :iconfiremagma:


Julien est à présent plongé au plus profond des enfers. Dès son arrivée, il se débat pour échapper à son sort, mais les tourments de l'enfer sont inévitable....

© 2011 - 2024 Firemagma
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amandiera's avatar
Quel coriace! Il frôle mon admiration